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Il y a les aidants professionnels et les aidants non professionnels, chacun sa fonction.

La différence entre aidant professionnel et aidant familial est bien expliquée dans l’onglet « Qu’est-ce qu’un aidant ? » de la page d’accueil du site d’Aidant attitude.

L’aidant non professionnel peut être familial ou naturel, selon qu’il soit de la famille ou de l’entourage.

Mais il est parfois moins facile qu’on ne le croit de séparer les rôles d’aidant professionnel et aidant familial.

Parfois, il y a une sensation de concurrence entre l’aidant familial ou aidant naturel et l’aidant professionnel :

Le premier a pallié aux premières déficiences de l’aidé. Il connaît la personne depuis longtemps, a eu le temps de développer de l’affection, des sentiments pour l’aidé. Petit à petit, l’aidant familial / naturel est devenu la personne sur qui l’aidé peut compter, la personne indispensable.
Un lien d’interdépendance s’est alors construit : la personne aidée trouve en l’aidant de nouvelles jambes, yeux, tête… et l’aidant acquière un nouveau statut basé sur la solidarité et l’amour, deux magnifiques qualités humaines, une force naturelle majeure chez l’homme (telle que la nomme la psychologie positive) : l’humanité.

Lorsque l’aidant professionnel arrive au sein de ce duo, il faut qu’il trouve sa place sans pour autant ne plus exister. La complicité entre l’aidé et l’aidant familial / naturel s’en trouve modifiée.
Un manque peut naître chez l’aidant familial / naturel qui a alors le sentiment qu’on lui ôte la possibilité d’exprimer pleinement ce qu’il a de meilleur en lui. Pourtant, l’aidant professionnel n’intervient que sur demande de l’aidant familial / naturel et, généralement, pour le soulager. Ce qui est paradoxal, c’est que l’aidant familial / naturel a l’impression que l’aidant professionnel lui prend quelque chose (son rôle central) plutôt qu’il lui donne quelque chose (une qualité de vie, pour lui comme pour l’aidé).

Oui, il est difficile de trouver, faire et laisser de la place.
Pour cela, il n’y a pas de secret : il faut du respect et de la communication.
En théorie, facile à dire.
En pratique, un grand lâcher prise.

Être confronté à la dépendance doit rester un choix assumé et non pas un fait subi, y compris et surtout quand l’aidant a lui aussi besoin d’aide.

Certains choix sont difficiles : faire intervenir une aide à domicile, placer une personne que l’on aime en maison de retraite… c’est faire rentrer un autre que soi dans un monde qui fonctionnait sans lui. Or, ce monde fonctionnait-il vraiment si bien que cela ? Après tout, à un moment donné, c’est bien l’aidant familial / naturel qui a tiré la sonnette d’alarme en disant ne plus pouvoir assumer tout seul. C’est l’aidant familial / naturel qui est allé chercher l’aidant professionnel.

Quel acte courageux ! Bravo ! Quand on ne peut plus assumer seul(e) certaines responsabilités, s’entêter c’est risquer de faire prendre des risques à ceux que l’on aime : l’aidé, la famille et y compris soi même, car il faut apprendre à s’aimer en premier pour mieux pouvoir aimer les autres.

Ce n’est pas toujours facile, c’est vrai !

Mais ASSUMONS NOS CHOIX : en faisant intervenir un aidant professionnel, nous voulons être dans une relation de QUALITE et non pas fournir de l’aide en QUANTITE.

Article rédigé par Sandrine Damez

Un commentaire

  1. guitard 2 janvier 2015 à 13 h 33 min - Reply

    je découvre votre site,époux d’une personne qui sort d’une longue dépression.
    Guérie pour toujours ? Le motif de cette dépression n’a jamais été connu;
    Très affectueux de cette femme,je cherche par mon aide à conforter la situation sa situation, notre situation de couple.
    L’appui d’une p sychologue se concrétise; connue dans le cadre d’un CLIC, j’ai confianceà priori.
    Le questionnement extérieur(c’est quoi la psy?, comment fonctionne une psy?) est indispensable pour ne pas être soi-même un assisté.
    Le questionnement intérieur ( ses propres dysfonctionnements) est indispensable pour que la démarche aille au-delà d’un exercice intellectuel mais concerne mes/nos comportements.
    Agés de 74 ans il y a beaucoup d’inertie, beaucoup de coups de marteaux à oublier
    Je suis motivé en pensant que 10 ou 20 ans à vivre méritent de faire un petit plus pour se respecter.

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