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Mon fils devient bizarre, que se passe-t-il ?

Face au comportement difficile d’un de vos proches, bien des questions vous taraudent :

– Il s’isole, parle peu et nous regarde de travers. Il dort le jour et vit la nuit. Il a beaucoup changé.
– Mon mari a des accès de colère incontrôlés. Il en veut à la terre entière.
– Ma fille n’a plus envie de vivre. Elle a mis gravement sa vie en danger par deux fois…

Quelle est donc la nature de ce mal-être ? Est-ce le début d’un trouble psychique ou un état temporaire qui traduit une simple crise d’adolescence ?

DETECTER LES SYMPTOMES DES TROUBLES PSYCHIQUES

Les premières manifestations des troubles psychiques sont variées et peuvent être progressives ou insidieuses. Parmi elle,citons quelques exemples : le rythme de la journée change ; la personne communique de moins en moins ou ne prend plus soin d’elle-même ; elle est de plus en plus nerveuse.

Ces troubles peuvent au contraire, apparaître de façon brutale sous forme de fugue, de délire, de violence, de tentative de suicide. Parfois un événement déclenche les premiers symptômes. Souvent la personne ne reconnaît pas ses difficultés, ce qui complique la prise en charge.

LES SOINS SONT PEUT-ETRE NECESSAIRES, à qui demander de l’aide ?

– A votre médecin (en premier) et aux spécialistes tels que les neurologues ou les psychiatres, les psychologues cliniciens ou les thérapeutes.
– Aux associations :
– L’UNAFAM (Union Nationale des Familles et Amis de personnes malades psychiques)
– A ARGOS 2001 pour les troubles bipolaires
– A France Dépression
– A la FNAPSY (Fédération Nationale des anciens patients de la psychiatrie)
– Au service social de la mairie

Si le comportement est vraiment perturbé, consultez rapidement un psychiatre au CMP (centre médico-psychologique pour adultes) de votre secteur ou un psychiatre en ville.

En cas de prise de drogue ou d’alcool, contactez les centres spécialisés pour ces problèmes : le CEDAT (centre départemental d’aide aux toxicomanes) ou le CEDAA (centre départemental aux alcooliques).

En cas de forte crise, adressez-vous :

-au service d’urgence de l’hôpital pour consulter le psychiatre de garde,
– le CPOA (centre psychologique d’orientation et d’accueil) ouvert 24h sur 24, 7jours sur 7 en Ile de France. Ce service assure une écoute téléphonique et conseille les malades et les familles,
– éventuellement les pompiers (18), le SAMU (15), ou la police (17).
S’il s’agit d’un jeune, contactez les services spécialisés :
– Un pédopsychiatre,
– Un CMPE (centre médico-psychologique pour enfants),
– Un CMPP (centre médico-pédagogique pour enfants et adolescents),
– Le BAPU (bureau d’aide psychologique universitaire),
– Des associations comme « l’école des parents » ou « Phare ».

NE RESTEZ PAS SEUL, PARTAGEZ VOS SOUCIS AVEC D’AUTRES.

La solitude n’est pas la solution, cette épreuve est à porter à plusieurs.

En famille, comment se soutenir ?

La famille est souvent malmenée devant cette réalité. Il est nécessaire d’en parler avec des personnes compétentes pour appréhender la situation, pour cheminer et prendre le recul et trouver des solutions adaptées. La cohésion du couple est à préserver car elle est mise à rude épreuve. Le parent isolé, dépassé par la situation, a besoin d’être épaulé. Les frères et sœurs ont besoin d’être écoutés pour qu’ils puissent se situer face aux troubles.

En fait, tous les membres de la famille, quelle que soit leur place, ont besoin d’une aide.

En parler à l’entourage ?

La culpabilité, la honte, la peur d’être jugé, entraîne des attitudes de repli. L’entourage peut également porter des jugements hâtifs par manque de connaissance du problème : « tu le couves trop » ; ou encore « c’est toi qui le rend fou ».

Malgré cette difficulté à communiquer, il est nécessaire de pouvoir s’exprimer, d’être écouté et soutenu, d’oser demander de l’aide pour éviter de s’enfermer dans la souffrance.

Qui peut m’aider ?

Soyez attentif à ceux qui savent vous écouter. Ce peut être :

• un ami bienveillant,
• un soignant en qui vous avez confiance,
• les bénévoles de l’UNAFAM, concernés eux-mêmes par les troubles psychiques,
• une aide psychologique personnelle ou familiale.

NE RESTEZ PAS SEUL, CHERCHEZ DU SOUTIEN EST CAPITAL POUR TENIR LE COUP

Les adresses utiles :
UNAFAM www.unafam.org
ARGOS 2001 : www.argos.2001@free.fr
France DEPRESSION : www.france-depression.org
FNAPSY : www.fnapsy.org

Article rédigé par Danièle Mouthuy

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