Conférence à l’initiative de Laurianne Rossi, questeur à l’Assemblée nationale, Olivier Calon vice président CORERPA île de France et Pierre Denis Président fondateur d’Aidant attitude.
La conférence sur les aidants qui s’est tenue le mardi 26 mars en la présence de Laurianne Rossi, questeure de l’Assemblée nationale et députée des Hauts-de-Seine, d’Annie Vidal, députée de Seine-Maritime membre du groupe de travail « Aidant », de spécialistes régionaux et municipaux sur les questions du grand âge, de responsables associatifs dont Pierre Denis, président d’Aidant Attitude, d’aidants et de bénévoles, a permis de mettre en évidence des problématiques communes aux aidants familiaux et d’émettre une série de propositions destinées à soutenir et renforcer leur rôle.
Identifier les aidants, prendre en charge leur soutien psychologique, les aider financièrement, développer la formation… Pas moins de dix neuf propositions ont été avancées pour aider les aidants à supporter leur charge. Ils sont, en effet, un million en France à accompagner au quotidien un proche dépendant, 58 % sont des femmes et plus de la moitié exercent une activité professionnelle soit 1 salarié sur 6. Un travail qui représente une valeur monétaire estimée entre 12 et 16 milliards d’euros.
Repenser l’accompagnement d’un proche
La transformation des formes d’échanges et des liens sociaux, largement influencées par les cultures digitales, intervenue au cours des vingt dernières années a mis en évidence l’urgence de devoir repenser l’accompagnement d’un proche.Comment, en effet, vont se repartir dans l’avenir les parts de l’investissement personnel et celle de la société dans la démarche d’aide ? Les solutions vont-elles être à la mesure des besoins, sachant que chaque situation d’aidance est particulière selon la pathologie de l’aidé, sa position sociale, professionnelle et financière, son environnement familial,son rapport à l’aidé ou encore son lieu de vie.
Des aidants en situation de stress
Il est reconnu de tous que concilier une vie professionnelle, personnelle et familiale avec l’activité d’aidant est un véritable enjeu sociétal. Les difficultés se multiplient d’autant que la durée de vie s’allonge, que le risque de maladies neurodégénératives augmente et que le temps moyen d’une aidance est d’environ quatre années.Au travail, le proche aidant est généralement discret sur sa condition auprès de ses collègues et de ses supérieurs jusqu’à ce que la situation impacte la qualité de son travail ou que sa santé se dégrade.C’est aussi pour assurer leur charge que les aidants familiaux comptabilisent en moyenne 16 jours d’absence par an et 24% des arrêts de travail non prévus. Devenir aidant implique une nouvelle charge qui s’ajoute à celles générées par la vie familiale et professionnelle des individus. Assez rapidement des soucis financiers apparaissent, de la fatigue voire de l’épuisement, des problèmes de santé et du stress qui conduisent très fréquemment à des situations de burn-out.La cause des aidants s’inscrit donc de fait comme une cause nationale bien au-delà des clivages politiques qui pourraient s’y insérer. Chaque aidant doit en effet disposer d’un accès à l’information des dispositifs dont il a besoin et auxquels il a droit. Pour ce faire, la prévention est un outil majeur : il faut aller vers les aidants là où ils sont… (médecin, spécialiste, urgences, hôpitaux, cliniques, EHPAD, etc.) et les aider à retrouver une vie normale en valorisant leur expérience à l’issue de cette expérience de vie.
Un appel à l’action commune
Une liste de propositions pour soutenir et renforcer le rôle des aidants a fait consensus. Elles concernent la prise en charge des aidants, leur identification auprès des services publics et au travail, la nécessité d’une compensation financière pendant la durée du congé de proche aidant, la valorisation de l’expérience, le développement d’un Plan Epargne et de contrats d’assurance solidaires, la multiplication des dispositifs de relai, etc. Quand aux personnes handicapées, la non prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH (Allocation adulte handicapé) est également réclamée. Urgente et nécessaire, cette demande d’action commune formulée par les acteurs de l’aidance en direction des politiques doit s’inscrire au-delà des clivages politiques. C’est en effet l’Humain qui est en jeu, un humain qui nous ressemble tous.
Sandrine Youknovski
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Les mécènes d’Aidant attitude
Les mécènes d’Aidant attitude contribuent au développement du fonds de dotation, à la fois par des actions de mécénat, mais aussi par la réalisation de projets communs pour les aidants. Sans eux Aidant attitude n’existerait pas, et ne pourrait pas mener ses actions d’information, soutien et réconfort aux aidants.
Particulier : Vous pouvez déduire 66% de votre don dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
de conférences en conférences et autres réunions débats , colloques et et table du genre le temps passe et rien n’avance!!!! L es aidants familiaux sont toujours sur la brèche et en grande difficultés famiIiales et sociétales aux leurs grands divers préjudice physique, moral , affectif et financier dans l’indifférence totale au bout du compte de tous les beaux parleurs sans effet
1-Pour avoir voulu ,par affection et éthique personnelle envers les “vieux “,éviter à mes 2 parents nonagénaires lourdement dépendants ALZHEIMER l’un et l’autre une lamentable fin de vie en sinistre Epad mouroir, et leur avoir permis au détriment de la mienne , de finir dignement leurs jours dans leur environnement habituel rassurant , en fermant ma maison et devenant pendant 4 ans leur Aidante naturelle bénévole à temps plein chez eux à 50 km de chez moi ,
2-au grand mécontentement violemment agressif en paroles , gestes et actes délictueux envers moi et de mon soeur plus jeune vivant dans le même quartier qui ne voulait pas “leur aliéner sa vie personnelle sociale et familiale , mais que ne tolérait pas que je le fasse et qui me fait vivre depuis T 9 ans un enfer de tous les jours accru après leur décès
3-à 74 ans révolus ce 11 juin 2019 j’ai tout perdu ( santé famille maison et finance ) et je me retrouve à le rue dans l’indifférence et l’inaction totale des “dits ” professionnels de la dépendance( élus et corps médico social) sous l’effet mortifère t d’une soeur égoiste cupide et dénuée de tout sens fraternel dans cette épreuve qui aurait du être partagée mais que j’ai assumée seule sans soutien concret, ni national ni départemental, intelligemment approprié à mes réelles difficultés de terrain spécifiques au cas de mes parents et du lien car les malades et leurs aidants sont tous uniques ainsi que leur famille, leur vécu et leur environnement qui nécessitent une prise en charge personnalisée très différente suivant les cas , ce qui n’est pas le cas , loin de là, actuellement au grand préjudice des “aidants familiaux naturels spontanés bénévoles qui sont les plus grandes victimes du Fléau Alzheimer vu les carences de l’Etat dans sa connaissance de toute la problématique ( du “pendant ” et d e ‘l’après ” tout aussi important ) pour les aidants naturels toujours “zappés ” de tous les plans Alzheimer successifs. et abandonnés à des conséquence dramatiques de tous ordre dont on ne parle pas mettant leur vie danger après le décès de leur proches sans que nul ne s’en préoccupe