Merci pour vos étoiles!
Merci pour vos étoiles!

Onze millions d’aidants aujourd’hui en France… Près de dix-sept millions dans quelques années… La problématique des aidants concerne l’ensemble de la société, tous les âges et tous les secteurs d’activité. Elle a été le thème d’une conférence sur l’horizon des aidants qui s’est tenue au Sénat en octobre dernier en présence de personnalités politiques et de nombreux professionnels. 

La conférence était organisé par le CORERPA Île de France représentant plus de 2 millions de personnes et sous le parrainage du questeur du Sénat le sénateur Capo-Canellas. Elle s’est tenue le lundi 28 octobre 2019 au Sénat en présence de la sénatrice Jocelyne Guidez, initiatrice de la loi sur la reconnaissance des proches aidants, réunissant les entreprises, les spécialistes et les associations d’aidants dont Aidant attitude, a ainsi permis de faire le point sur les besoins et les avancées des aidants, présents en nombre exponentiels. Financement, congé proches aidants, santé et répit ont constitué les axes majeurs de cette matinée, riche en informations.

Une indispensable recherche de financements

Associations ou professionnels de santé sont souvent porteurs de projets innovants destinés à faciliter la vie des aidants mais dont peu voient le jour par défaut de moyens. Il existe pourtant des financements via la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse) et l’ESS (Economie sociale et solidaire) qui accompagnent certains projets. Toutefois, les associations peinent à trouver des fonds : les offres proposées sont cloisonnées, les associations peu souvent éligibles et les dossiers trop techniques et compliqués à monter. Reste alors à rechercher des solutions privées pour compléter les aides publiques ou leur suppléer lorsqu’elles ne sont pas obtenues.  Des prix, tel que celui du Jury citoyen, sont également décernés pour récompenser les collectivités à l’initiative de projets pertinents à destination des aidants. Les associations et les entreprises ont toutefois regretté de faire l’objet d’une politique de soupçon qui aboutie à la mise en place de dispositifs inaccessibles. C’est le cas, par exemple, pour les projets en direction des aidants lancées par les startups, soumises à des contrôles rigides et dissuasifs plutôt que d’être valorisées et soutenues.

Vers un congé de proches aidants rémunéré

Le congé de proche aidant rémunéré est un dispositif auquel l’ensemble des spécialistes des aidants est attaché. Il figure désormais dans le plan gouvernemental de soutien aux proches aidants 2020-2022 et devrait permettre, à partir d’octobre 2020, aux aidants salariés de bénéficier d’une rémunération déterminée sur la base des indemnités journalières, soit d’une montant de 43,52 euros par jour pour un couple et de 52 euros pour une personne isolée, pendant trois mois au cours d’une carrière. Le congé est fractionnable et pourra être contracté à partir d’une téléprocédure disponible sur le site de la CAF. Bien que de s’occuper d’un proche malade soit l’une des premières raisons de l’absentéisme professionnel, le congé de proche aidant disponible depuis 2017, mais jusque là non rémunéré, est très peu utilisé. Sa rémunération représente donc une grande avancée, même si sa durée est estimée encore trop courte par beaucoup de professionnels de l’aidance. La question de l’après aidance constitue également un point clé. En effet, il n’est pas simple pour un aidant de reprendre le cours de sa vie après le décès de son proche. Un accompagnement psychologique et professionnel reste donc le bienvenu pour aider la personne à se reconstruire et à se réinsérer dans la vie sociale. Ce congé nouvelle forme sera évalué après deux ans de pratique. Pour les associations d’aidants, sa réussite va tenir au fait de sa facilité d’accès mais également de l’image des aidants au sein de l’entreprise. En effet, être identifié comme un proche aidant ne va pas toujours de soi, autant pour la personne elle-même que dans le monde professionnel.

La santé des aidants fragile

La santé s’inscrit également au cœur des réflexions sur l’aidance. En effet, 31% des aidants familiaux délaissent leur santé au profit des soins dispensés au proche dépendant. Dépression, burn-out menacent les aidants et il n’est pas rare, lorsque l’aidé souffre de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, que l’aidant décède avant le malade. C’est pourquoi, l’accent doit être mis sur la prévention et l’information. Le Dossier Médical Partagé (DMP) décidé dans le plan gouvernemental sur les proches aidants va permettre de mieux les identifier et ainsi favoriser leur prise en charge. Mais cette identification doit se poursuivre également dans le monde professionnel et sur les lieux de vie avec la mise en place de grilles d’évaluation de la santé des aidants. Les jeunes aidants sont également concernés par cette problématique. Ces derniers font effectivement l’objet de trois risques majeurs : la négligence de soin, le décrochage scolaire et la désinsertion sociale et doivent bénéficier d’une écoute et d’un suivi psychologique.

Informer sur les solutions de répits

La majorité des aidants sont mal informés sur leurs droits et ne connaissent pas les solutions de répits à leur disposition. Il existe pourtant un peu partout en France des cafés des aidants où il est possible d’échanger et d’obtenir écoute et information. Des accueils temporaires de jour permettent également aux aidants de disposer de quelques heures pour souffler, s’occuper d’eux ou régler des problèmes personnels. Pour bénéficier de temps plus longs, des alternatives telles que Village répit famille proposent d’accueillir aidants et aidés sur des lieux de vacances avec un encadrement formé et une large palette d’activités.  Certaines associations comme Passerelle Assist’aidant (Passerelle assist aidant) se déplace jusqu’au domicile de l’aidant pour les accompagner et mettre à leur service une équipe pluridisciplinaire de professionnels et un dispositif adapté. Le numéro unique de soutien aux aidants permettra à partir de 2020 d’orienter les aidants et de leur indiquer les lieux d’accueil labellisés ainsi que les services de proximité destinés à leur faciliter la vie.

Sandrine Youknovski

Un commentaire

  1. Lavandelia 20 février 2020 à 14 h 21 min - Reply

    Bonjour
    Je suis aidant familial depuis des années étant contrainte d arreter de travailler pour m occupper de mon fls à temps plein étant atteint d une maladie orpheline.Il a 36 ans j en est 57.Les différentes structures oû il à été le rejettent dû à ses troubles du comportement qui font partie de sa maladie.Je suis seule à m occupper de lui à mon domicile.Je n est droit qu à L ACTP de 504 euros par mois alors que je m occuppe de lui en permanence.Je n est pas droit d être salarié.Je n est pas droit à l assurance chomage si j arrête de m occupper de lui.J ai pas droit à des temps de répits comme un week end ou 2 jours en semaine car il n y a pas de place en accueil temporaire dans les structures dr l oise.Je témoigne que je suis épuisée démoralisé.Je n est aucun répit aucune vacances sans lui.Je suis dégoutée par ce système oû l aidant familial n est pas aidé et c système D.
    Les structures pour handicapé mentale sont insuffisantes avec un manque de professionnel oû ils rejettent certains type de maladies comme celle de mon fils.Pour moi étant aidant familiaux je n est que très peu de droit même pas celui de souffler quelques jours.On s en moque si l aidant familial est épuisé c est son problème.J en est ras le bol de ce système oû il n y a que l argent qui compte.le café des aidants ne règlera pas le problème que moi aussi j ai besoin de vivre ma vie de me reposé non pas suelsues heures mais un week end avec mon conjoint qui lui aussi en à ras le bol Que nous puissions pas nous retrouvez en couple et non pas en trio.merci le système c marche ou crève.

Laisser un commentaire

Les mécènes d’Aidant attitude

Les mécènes d’Aidant attitude contribuent au développement du fonds de dotation, à la fois par des actions de mécénat, mais aussi par la réalisation de projets communs pour les aidants. Sans eux Aidant attitude n’existerait pas, et ne pourrait pas mener ses actions d’information, soutien et réconfort aux aidants.
Particulier : Vous pouvez déduire 66% de votre don dans la limite de 20% de votre revenu imposable.