C’est Aloïs Alzheimer, médecin psychiatre, neurologue et neuropathologiste Allemand qui décrit pour la première fois les symptômes de cette maladie lors de la 37ème conférence des psychiatres Allemands le 04 novembre 1906.
Cette maladie fut nommée maladie d’Alzheimer par le professeur Kraeplin en 1910.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative du système nerveux central qui se traduit par des lésions cérébrales majeures.
Elle entraîne une disparition progressive des neurones.
Qui est touché ?
En France, environ un million de personne souffre de la maladie d’Alzheimer. Ce chiffre pourrait doubler dans les vingt prochaines années.
A âge égal, les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes (entre 75 et 80 ans 5%des hommes souffrent d’Alzheimer pour 10% de femmes).
Dans ses formes héréditaires, la maladie peut toucher des personnes jeunes (environ 30 ans), ce qui représente environ 1% des malades.
Les différentes formes : ce sont des maladies qui vont présenter des symptômes de même type que la maladie d’Alzheimer et qui sont irréversibles comme elle.
Par exemple :
– La dégénérescence fronto-temporale ; elle est caractérisée par des dégâts aux cellules nerveuses du cerveau. Elle crée des altérations de la personnalité, du comportement et des difficultés de langage.
– La démence à corps de Lewy. Elle est caractérisée par une accumulation de protéine à l’intérieur des cellules nerveuses du cerveau. Elle crée des troubles proches de ceux d’Alzheimer (problème de mémoire, de jugement, altération du comportement ainsi que des hallucinations visuelles, une rigidité musculaire et des tremblements).
– La démence vasculaire. Elle est caractérisée par une mauvaise irrigation du cerveau. Elle créée les mêmes troubles que la maladie d’Alzheimer, mais la mémoire est souvent moins touchée.
– La maladie de Creutzfeld-Jacob est due à un enroulement nocif des protéines dans l’ensemble du cerveau. Elle créée des problèmes de mémorisation et de coordination ainsi que des altérations de la personnalité.
Les troubles :
– Les troubles de la mémoire.
Il faut distinguer les oublis bénins du à un manque d’attention (oubli d’un rendez-vous, objet égaré …) et oublis anormaux (événements familiaux qui touchent le malade de près). Le glissement de l’un à l’autre est progressif et n’est pas perçu par l’entourage d’autant plus que le malade « compense » ses difficultés.
– Les changements d’habitudes. Ces changements concernent en particulier la gestion de l’argent, mais aussi les déplacements, l’usage du téléphone, les médicaments …
– L’incapacité à trouver ses mots
– La confusion dans les lieux, le temps …
– Les difficultés à suivre une conversation.
– La modification du comportement.
Au début le malade a de plus en plus de mal à enregistrer de nouvelles informations. Il ne se souvient plus de ce qu’il vient de faire ou repose les même questions à quelques minutes d’intervalles. Il ne peut plus créer de nouveau souvenir. Les souvenirs les plus anciens sont préservés, mais au fil du temps, le malade à de plus en plus de mal à les restituer. A terme, comme le malade à oublié 20 ans de souvenirs, il arrive qu’il croit vivre dans le quotidien qui était le sien, il y a 20 ans.
La maladie d’Alzheimer ne se résume pas à la perte de mémoire ce sont toutes les fonctions cognitives qui sont touchées.
On parle de la « maladie des “4A “
– Amnésie : trouble de la mémoire
– Apraxie : trouble des gestes. Ils sont détectés, au départ, dans l’écriture, le dessin… Puis dans les activités demandant un peu d’habilité (tricot, bricolage, cuisine, …) Ensuite dans les tâches les plus courantes (boutonner sa veste, couper sa viande, s’habiller, se laver …)
– Agnosie : trouble de la reconnaissance. Le malade ne parvient plus à identifier les objets, les personnes. (Ce trouble peut-être visuel, auditif tactile ou olfactif)
Deux types d’agnosies sont particuliers à la maladie d’Alzheimer
– La non-reconnaissance des visages, que l’on impute souvent à un trouble de la mémoire. C’est une erreur, beaucoup de malades compensent par la reconnaissance de la voix.
– La non-reconnaissance de la maladie. Les troubles de la maladie ne sont pas perçus par la personne. Elle ne s’estime pas malade. Cette agnosie est parfois confondue avec le déni, qui est un mécanisme de défense psychologique.
Aphasie : trouble du langage. Difficulté à parler et/ou à comprendre.
A ces troubles, il faut ajouter les troubles de l’orientation et des fonctions exécutives.
Les troubles de l’orientation
La désorientation temporelle : incapacité à se situer dans le temps. Au départ, le malade ne saura plus dire quelle est l’année en cours, puis elle ne reconnaitra plus la saison, la journée, l’heure …
La désorientation spatiale : incapacité à se situer dans l’espace. Au départ, les difficultés se feront ressentir dans les lieux inconnus, puis le malade ne saura plus se situer dans son quartier, sa maison, sa chambre, …
Les troubles des fonctions exécutives : Altération des capacités nécessaires pour exécuter une action.
L’attention, capacité à se focaliser sur une tâche.
Le raisonnement, capacité à comprendre la logique d’un mécanisme et à conceptualiser.
La planification, capacité de concevoir et d’enchaîner selon un ordre logique les étapes qui composent une action (pour se servir un verre d’eau, il faut prendre la bouteille, la déboucher, verser l’eau dans le verre, porter celui-ci à la bouche).
Les troubles du comportement : Ils ne sont pas toujours des symptômes mais une conséquence des troubles cognitifs. Ils peuvent être la conséquence d’une gêne physique, d’une modification de l’environnement, d’une attitude inadéquate de l’entourage. Ils expriment souvent un besoin que l’aidant doit essayer d’identifier pour apporter une réponse appropriée. (Le malade déambule parce qu’il est désorienté. Il agresse parce qu’il ne reconnait plus.)
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