Le diagnostic :
Il est effectué par plusieurs médecins. Tout d’abord par le médecin généraliste.
Celui-ci orientera alors le malade vers un neuropsychologue pour une évaluation.
Un examen d’imagerie cérébrale sera prescrit ainsi qu’un examen neurologique et un bilan médical complet.
Dans certain cas un examen psychiatrique pourra être prescrit.
Le diagnostic est souvent long à établir à cause du caractère progressif des symptômes.
Au stade précoce de la maladie, il n’est pas toujours aisé de différencier les troubles bénins, des troubles pathologiques.
Le délai moyen entre l’apparition des premiers troubles et l’annonce du diagnostic est d’environ, en France, de 24 mois.
Le bilan neuropsychologique consiste en une série de tests sous forme de questions ou de tâches simples à accomplir. Il permet d’évaluer les troubles cognitifs du malade (mémorisation, langage, compréhension, raisonnement, planification …)
L’imagerie cérébrale est un scanner ou IRM qui permet d’observer l’aspect des structures cérébrales.
L’examen neurologique à pour objectif de déceler d’éventuels troubles neurologiques comme les troubles de la marche, les troubles de l’équilibre, les syndromes Parkinsoniens…
Le bilan médical global permet de s’assurer qu’il n’existe pas de maladie chronique, d’infection, de dénutrition, de maladie cardiaque, de déficit sensoriel. Toute perturbation qui ne serait pas liée à la maladie d’Alzheimer, pourrait favoriser la confusion mentale, la désorientation … Les examens sanguins et urinaires permettent de dépister des pathologies entraînant des troubles cognitifs comme une carence vitaminique ou hormonale, une déshydratation, une infection, une intoxication …
Les traitements :
Il n’existe pas de solution préventive « miracle ».
Une liste de recommandations qui réduiraient le risque de développer la maladie a été établi par les médecins :
– La prévention des risques cardio-vasculaires (hypertension artérielle, obésité, diabète, cholestérol, tabac …)
– Une nutrition équilibrée
– La pratique d’activité physique
– Toute activité de stimulation intellectuelle
– Les activités sociales et les loisirs
Il n’existe pas, actuellement, de traitement permettant de guérir la maladie ou de stopper son évolution.
Il existe quelques médicaments permettant de ralentir l’évolution des troubles de la mémoire, du langage et du raisonnement. Ils sont plus efficaces lorsqu’ils sont prescrits tôt. Ils sont prescrits par un spécialiste qui en vérifie périodiquement les effets.
Les thérapies non-médicamenteuses, comme l’orthophonie, les ateliers organisés par des neuropsychologues, la psychomotricité, le soutien psychologique ou autre art-thérapie (musique, peinture, danse …) semblent, même si elles n’ont pas bénéficié d’évaluation scientifique rigoureuse, apporter un certain « bien-être » aux malades.
La prise en charge
La maladie d’Alzheimer est reconnue par l’Assurance Maladie comme Affection de Longue Durée exonérante (ALD). Les soins habituellement remboursé par la sécurité sociale sont pris en charge à 100% sans ticket modérateur.
Pour bénéficier de cette prise en charge, le médecin traitant doit établir un protocole de soins. Tous les actes et toutes les prestations décrits dans ce protocole seront pris en charge à 100%.
Ce document est signé par le malade ou sont représentant légal en signe d’accord à :
Suivre les prescriptions
Présenter celui-ci à tous les médecins concernés
Répondre aux contrôles et visites médicales demandées par la sécurité sociale
S’informer des soins et traitements pris en charge à 100%.
Le protocole de soins est ensuite transmis au médecin conseil de la Sécurité sociale qui le valide tout ou en partie et détermine la durée du protocole (en cas de désaccord, il est possible de faire appel). Ce document ayant été réalisé en trois exemplaires :
– Une reste chez le médecin conseil
– Un chez le médecin traitant
– Le troisième est remis au malade.
Il lui servira de « laissez-passer » chez les médecins mentionnés sur le document et permettra leur prise en charge à 100%.
Le protocole est mis à jour par le médecin traitant à la demande du malade ou de l’un des spécialiste. Il peut-être renouvelé.
Il est a noter, que même si le plan d’aide le prévoit, le malade ne pourra bénéficier de consultation prise en charge à 100% chez le neurologue, le psychologue, l’ergothérapeute, le psychomotricien que si ceux-ci exercent dans le cadre de structures hospitalières ou dans le cadre de réseaux.
Les aides
Pour les malades de moins de 60 ans :
Comme toute personne malade, la personne souffrant de la maladie d’Alzheimer bénéficie d’indemnités journalières versées par l’assurance maladie.
Une demande d’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) devra être effectuée auprès de la MDPH de son département d’origine.
Ainsi qu’une demande de Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
Pour financer les aides à domicile, une Allocation Compensatrice Tierce Personne (ACTP) pourra aussi être demandée à la MDPH.
Pour les malades de plus de 60 ans :
Pour financer les aides à la personne, les conseils généraux financent au travers de l’APA
Le Sécurité Sociale peut mettre à disposition une allocation après hospitalisation (sous conditions)
Les communes et les caisses de retraite peuvent accordés des aides pour le financement des aides à domicile.
La Sécurité Sociale peut verser une pension d’invalidité (sous conditions).
Pour tous les malades :
La sécurité Sociale prend en charge à 100% la plupart des soins et traitements nécessaires au malade (y compris certain frais de transport).
Elle peut aussi prendre en charge certains matériels médicaux.
Les mutuelles santé peuvent compléter les remboursements de la sécurité sociale et éventuellement prendre en charge des consultations non remboursée comme l’ostéopathe. (se renseigner auprès de la Mutuelle)
L’Etat accorde des réductions d’impôts pour l’emploi d’aides à domicile, ainsi que pour les frais d’établissement des personnes dépendantes.
Les Caisses d’Allocations Familiales (CAF) peuvent verser des aides au logement (AL ou APL), (sous conditions).
La carte d’invalidité permet de bénéficier de conditions d’imposition plus favorable, demi-part supplémentaire, taxe d’habitation réduite, exonération de redevance TV… Vous pouvez trouver le formulaire de demande à l’adresse suivante : https://vosdroits.service-public.fr/R19993.xhtml et le certificat à remplir par le médecin à : https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_13878.do
La MDPH fournira sur demande une carte de stationnement permettant le stationnement sur les places réservées aux handicapés.
Vous pouvez trouver le formulaire de demande à cette adresse : https://vosdroits.service-public.fr/particuliers/R19993.xhtml
Les mécènes d’Aidant attitude
Les mécènes d’Aidant attitude contribuent au développement du fonds de dotation, à la fois par des actions de mécénat, mais aussi par la réalisation de projets communs pour les aidants. Sans eux Aidant attitude n’existerait pas, et ne pourrait pas mener ses actions d’information, soutien et réconfort aux aidants.
Particulier : Vous pouvez déduire 66% de votre don dans la limite de 20% de votre revenu imposable.