A l’annonce d’une maladie grave, le malade et ses proches sont bouleversés. Cette annonce va générer beaucoup de désarroi et d’angoisse.
Vous, en tant que proche, vous allez vous poser beaucoup de questions, « que faire ? », « que dire ? », « comment l’aider et ne pas l’inquiéter davantage ? », …
Lors de l’annonce
Tout d’abord écoutez avec attention ce que dit le médecin. Posez toutes les questions qui vous viennent à l’esprit même si elles vous paraissent idiotes ou peu importantes, le médecin est là pour vous accompagner.
Cela va vous permettre de rappeler la conversation au malade et de répondre à ses propres questions car, sous le choc de l’annonce, il est probable qu’il n’ait pas entendu ou retenu l’ensemble des informations délivrées par le médecin.
Après l’annonce
Essayez de rester serein sans pour autant nier la situation. Tentez de ne pas laisser voir vos propres angoisses. Montrez votre confiance envers le médecin et l’équipe soignante.
Votre proche a besoin de temps pour assimiler l’annonce et accepter le diagnostic. Laissez-le aborder le sujet quand il le voudra ou le pourra. Ne le forcez pas à le faire.
Quelle attitude devez-vous prendre ?
Vous devez rester attentif, ouvert, à l’écoute. Il est essentiel que le malade vous sente disponible.
Lorsque le malade ne veut pas parler, il faut le respecter. En revanche, s’il vous offre l’occasion d’aborder le sujet, ne vous dérobez pas. Si vous ne savez pas comment lui parler, dites le lui . Expliquez que vous ne trouvez pas les mots, que vous aimeriez lui parler mais que vous n’y parvenez pas, avouez votre gêne.
Dans tous les cas soyez toujours sincère.
Evitez la culpabilité.
Ne culpabilisez pas de faire partie des bien-portants, c’est une souffrance inutile que vous vous imposez et cette situation fausse tout ce que vous pouvez dire au malade.
Des associations de patients peuvent vous aider à réfléchir sur vos angoisses. Elles écouteront vos inquiétudes, vos interrogations avec une attention bienveillante.
Décryptez les attitudes du malade
Votre proche est triste, il a peur, il a de l’espoir ou du désespoir, cela est compréhensible. Mais il peut aussi avoir des « réactions de défense » qui risquent de vous déstabiliser.
Le déni : Il fait comme si rien n’était, il conteste le diagnostic, refuse de parler de la maladie.
La révolte : Il devient agressif avec tout le monde, même avec vous.
La régression : Il se replie sur lui-même et devient de plus en plus dépendant.
Ce sont des mécanismes de protection, une façon de canaliser l’angoisse, d’accepter la maladie, ou de trouver un compromis pour continuer à vivre, malgré elle.
Il réagit « trop bien » par exemple, il compare sa maladie à un ennemi à vaincre ou bien il parle de la maladie de façon très détachée.
Ce sont des situations plus faciles pour vous mais ne perdez jamais de vue que la souffrance est là. Soyez toujours à l’écoute.
Comment annoncer la maladie d’un proche à un enfant ?
Les enfants sont très sensibles, ils ressentent beaucoup les choses. C’est la raison pour laquelle leur parler est important quel que soit leur âge. Leur parler évitera beaucoup d’angoisse.
Vous devez dire la vérité avec des mots simples. Tout mensonge est nuisible. Il faut nommer la maladie, l’expliquer, assurer que la personne est bien soignée, sans pour autant donner force détail sur la maladie, ce qui serait aussi préjudiciable que le mensonge ou le silence.
Lorsque c’est un des parents qui est malade, il est important que ce soit lui-même qui parle à l’enfant.
Restez à l’écoute de l’enfant, répondez à ses questions.
L’enfant doit pouvoir se construire dans la confiance.
Comment vous faire aider ou faire aider le malade ?
La première personne qui vous aidera sera votre médecin généraliste.
Vous pourrez faire appel à un psychothérapeute, ou a des associations de malades.
Les groupes de paroles animés par un professionnel permettent un échange sur des difficultés rencontrées. C’est un lieu d’écoute et de partage sans peur du jugement de l’autre.
Vous pourrez trouver des renseignements sur ces groupes de parole auprès des médecins, des hôpitaux ou de votre mairie.
Cette fiche a été réalisée avec les relectures de :
– Jérémie Ilharragorry-Devaux Psychologue clinicien Korian les Amarantes à TOURS
– Kristina Herlant Psychologue clinicienne Korian Les Marquises à MARCQ EN BAROEUL
Les mécènes d’Aidant attitude
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