Comme tous les ans à la même époque vous allez vous demander si vous partez en vacances ? Ai-je la possibilité de partir ? Comment vais-je m’organiser ? Comment vais-je pouvoir composer avec ma famille ? Puis-je emmener le proche que j’aide avec moi en voyage ?
J’ai vraiment envie de partir, j’en ai besoin, vais-je partir avec tous mes proches y compris celui ou celle que j’aide, ou vais-je devoir placer mon proche aidé dans un établissement spécialisé le temps de mes vacances ?
Toutes ces questions nous nous les sommes tous posés chaque année, et plus particulièrement en prévision des longues vacances d’été.
Autour de nous nos amis ont déjà trouvé leur destination et savent exactement ce qu’ils vont faire. Vous vous dites que vous aussi vous avez bien droit à des vacances bien méritées. Mais voilà ! Quelle organisation adopter ? Et par où commencer ?
Le médecin, point de départ incontournable !
Tout d’abord allez consulter le médecin de l’aidé et/ou le spécialiste en charge de la personne que vous aidez; posez lui la question de savoir si votre proche aidé peut partir, vous accompagner en vacances, et sous quelles conditions ? Son état général lui permet-il de partir ? Quelle organisation préconise le médecin ?
Votre médecin vous conseillera et vous rassurera en vous expliquant ce qu’il est possible ou pas d’organiser, en préservant l’aidé.
Deux cas se présentent :
1) Votre aidé est en perte d’autonomie, mais peut se mouvoir ou se déplacer sans déployer des moyens importants :
vous pouvez songer à l’emmener avec vous sur votre lieu de vacances, en respectant un certain nombre de bonnes pratiques.
– Choisir un lieu pas trop éloigné, ni isolé avec à proximité un médecin, un service infirmier, et des services hospitaliers, au cas où.
– Prévoir un trajet pas trop long, ni trop fatiguant. le train peut être moins fatiguant que la voiture sur de longues distances.
– Ne pas oublier les accessoires indispensables au confort de la personne aidée, les médicaments et les ordonnances.
– Il faudra éviter les sorties fatigantes et essayer de reproduire sur le lieu de vacances le confort du domicile et le rythme journalier qui conviennent à votre aidé.
Il n’est pas interdit de casser la routine habituelle, à partir du moment où elle est bien supportée physiquement, car réaliser des activités inhabituelles peut être bon pour le moral. (faire attention à la pathologie de la personne aidée, car les malades Alzheimer peuvent perdre tout repère en cas de changement)
Conseil : si vous le pouvez, faites vous accompagner par une auxiliaire de vie. Vous la ferez venir sur le lieu de vacances, ou vous la recruterez sur place, ceci vous permettra de vous décharger de toutes les tâches difficiles ou que vous ne souhaitez pas faire, et vous permettra ainsi de profiter pleinement des vacances.
Dans le cas où vous souhaiteriez partir seul, et que l’organisation habituelle ne peut être maintenue en raison des départs en vacances des intervenants professionnels qui s’occupent de votre aidé à son domicile, vous pouvez essayer de trouver une famille d’accueil qui pourra pendant une courte période de une à trois semaines prendre soin de votre proche.
Enfin, si vous avez des frères et sœurs, vous pouvez essayer de vous organiser pour ne pas prendre vos vacances simultanément, et vous répartir le rôle d’aidant tout au long des vacances.
2) Votre aidé est en situation de très grande dépendance et nécessite une attention et une aide permanente :
– Essayez de trouver un établissement médicalisé qui vous permettra de confier votre proche, dans les meilleures conditions possibles. Parcourez les annuaires spécialisés pour faire une sélection. Veillez à ce que la pathologie de votre aidé soit bien connue et prise en charge par des professionnels à qui vous allez le confier pour une période déterminée. Si vous le pouvez maintenez des visites régulières d’un ami, voisin, ou auxiliaire de vie, qui pourra vous rassurer où vous alerter sur l’état de l’aidé.
– Gardez l’organisation mise en place au domicile de l’aidé, et laissez le chez lui, dans son confort habituel, pendant vos vacances : ceci nécessite que les professionnels que vous employez pour le maintien à domicile ne partent pas eux-mêmes en vacances, et que votre absence soit gérée matériellement. Il faudra peut-être renforcer l’organisation habituelle.
Conseil : veillez à faire en sorte que l’organisation habituelle mise en place au domicile, puisse être rétablie dès votre retour. Calez biens vos dates avec celles des professionnels.
La culpabilité de partir …
Et pour régler la question de culpabilité (“je suis un lâche, j’abandonne la personne aidée !”), dites-vous que vous avez comme tous le monde besoin de souffler, et certainement encore plus le droit de le faire, car tout au long de l’année vous disposez de très peu de temps pour vous. Il vaut mieux partir ne serait-ce qu’une semaine, quand on le peux, plutôt que de ne pas partir du tout et en vouloir à la personne que vous aidez. Il arrive que des aidants surmenés maltraitent leurs proches. L’aidé vous retire votre liberté, mais il ne l’a pas choisi, et préférerait certainement vous voir plus heureux et épanoui.
Les vacances coûtent, donc avec une personne en perte d’autonomie, elles peuvent coûter encore plus. Faites attention à bien respecter votre budget, ceci peux passer parfois par des choix, à commencer par un lieu adapté et qui ne soit pas à l’autre bout du monde !
Bonnes vacances à tous !
Liens utiles :
Le service des Fenottes – APF – Département du Rhône
www.famidac.net
Famidac est une association d’accueillants familiaux.
Aidés par leurs partenaires (parents, travailleurs sociaux, médecins, tuteurs,….) ils sont près de 10 000 à prendre en charge des personnes rencontrant des difficultés comme des adultes handicapés, des personnes âgées, des malades, des convalescents, …
Accueil en famille : en famille d’accueil la personne accueillie n’est plus isolée le plus important c’est qu’elle se retrouve dans un cadre de vie agréable, sécurisé et rassurant pour sa famille.
Allez vite voir ce site associatif !
Vacances Ouvertes : association dont l’objet est de favoriser l’accès aux vacances des personnes qui en sont exclues.
Les mécènes d’Aidant attitude
Les mécènes d’Aidant attitude contribuent au développement du fonds de dotation, à la fois par des actions de mécénat, mais aussi par la réalisation de projets communs pour les aidants. Sans eux Aidant attitude n’existerait pas, et ne pourrait pas mener ses actions d’information, soutien et réconfort aux aidants.
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