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Pour vous aider à mieux comprendre la fin de vie, et avoir des repères sur ce sujet difficile et douloureux, Aidant attitude vous propose quelques définitions.
Connaissez-vous la différence entre fin de vie, soins palliatifs, suicide assisté, Euthanasie ?
Pour vous qui, peut-être, accompagnez déjà un proche en fin de vie, ou allez devoir le faire, voici quelques repères simples …

Qu’est-ce que la fin de vie ?

( tentative et proposition de définition des bénévoles d’Aidant attitude)
Le mot « fin » employé comme nom s’entend ici comme limite, terminaison. Ce nom peut aussi désigner le but vers lequel on tend.
Quand on parle d’établissement de fin de vie, cette dernière notion éclaire singulièrement les qualificatifs de lieu « pour mourir » ou péjorativement de « mouroir » .
Au fond, la question est de savoir si les patients entrent en institution pour y mourir ou bien pour y vivre le plus convenablement possible les dernières années ou moments de leur vie.

La définition du mot « vie », temps s’écoulant entre la naissance et la mort a au moins le mérite de placer la fin de la vie à l’intérieur de celle-ci et non déjà dans la mort comme le laisseraient entrevoir des expressions telles que « morts-vivants » ou bien « à moitié mort » ou encore, selon l’expression médiatique consacrée, une situation hypothétique « entre la vie et la mort ».

La fin de vie serait donc la période de terminaison de la vie.

Marie de Hennezel dans son livre « La mort intime » explique à un enfant « La fin de vie c’est comme un bateau qui s’éloigne à l’horizon et puis qui disparaît derrière ce même horizon »

Qu’est-ce que les soins palliatifs ?

Les soins palliatifs visent à sauvegarder la qualité de vie des patients atteints d’un handicap ou d’une maladie grave par la prévention et le soulagement de la souffrance (physique, psychologique ou spirituelle). Ils sont interdisciplinaires et peuvent comprendre les soins et traitements, le suivi psychologique du malade et le soutien des proches.
Ils s’adressent aux personnes, adultes ou enfants, qui sont atteintes d’une maladie grave, évolutive, mettant en jeu le pronostic vital, en phase avancée ou terminale mais peuvent également être dispensés en amont à des personnes malades chroniques, en situation de handicap, à des personnes âgées et dépendantes.
Selon le souhait du patient, la prise en charge en soins palliatifs s’effectue en institution ou dans le lieu de vie (domicile, maison de retraite, long séjour).
SOURCE : CNSPFV Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie

Qu’est-ce que l’euthanasie ?

L’euthanasie désigne un acte médical “consistant à ménager une mort sans souffrance à un malade atteint d’une affection incurable entraînant des douleurs intolérables”, explique le Larousse médical. Par définition elle est donc effectuée par un tiers.

L’euthanasie est « une action ou une omission qui vise à provoquer la mort dans l’intention de soulager la souffrance ».
– Elle se distingue donc des autres homicides en ce que son intention est de soulager la souffrance.
– Mais elle a en commun avec les autres homicides le fait de vouloir donner la mort.
– Elle peut être volontaire quand le médecin ou toute autre personne répond à la demande d’un malade qui désire l’euthanasie.
– Mais est involontaire quand elle est réalisée sans le consentement du malade. Ce fut le cas, par exemple, quand Robert Latimer a asphyxié sa fille, handicapée physiquement et mentalement, afin de soulager ses souffrances.
(source : le suicide assisté et l’Euthanasie – Mgr Bertrand Blanchet)

Qu’est-ce que le suicide assisté ?

Dans le cas du suicide assisté, c’est le futur suicidé lui-même qui pose l’acte grâce à une autre personne qui lui en donne les moyens. Ces moyens peuvent être : une substance léthale, des médicaments en dose léthale, l’arrêt d’un respirateur, d’une alimentation naturelle ou artificielle, etc.
Comme dans le cas de l’euthanasie, l’intention est de donner la mort.

Cette demande est généralement faite par une personne aux prises avec une maladie en phase terminale. Mais il pourrait s’agir aussi d’une personne dépressive qui demande l’aide d’une autre, un ami, par exemple, même si elle peut poser le geste elle-même.

Les pays qui l’autorisent: Les pays du Benelux et aussi la Suisse autorisent explicitement l’assistance au suicide. La personne assistant le patient souhaitant mourir ne doit pas avoir de “mobile égoïste” (héritage, etc.). Au Royaume-Uni, elle est officiellement interdite mais le ministère de la Justice a émis des recommandations rendant impossibles les poursuites dans le cas où un proche a aidé un patient par compassion.
Si la France l’interdit pour l’instant, le rapport Sicard semble ouvrir la possibilité d’une légalisation pour que les malades en phase terminale d’une maladie incurable puissent “disposer d’un recours ultime”.

Pierre DENIS

2 commentaires

  1. alcolea 21 septembre 2013 à 9 h 13 min - Reply

    Quelle rubrique instructive!

    • PIOT Arlette 18 juin 2014 à 9 h 29 min

      Animant un groupe de travail sur la fin de vie, j’ai apprécié les définitions données qui nous aident à avoir de points d’appui.
      Problème de société ardu, il faut avant tout définir ce que nous souhaitons : mourir dans la dignité. M.Ferry y oppose mourir dans la liberté. Qu’implique t-il dans ce mot “liberté”? Notre groupe a défini le sens d’une mort “digne”, qu’il le fasse pour une mort “dans la liberté”, nous pourrions peut-être affermir notre vision de la mort.
      piot.arlette@sfr .fr

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