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Âgée de  76 ans, Renée Savournin a été pendant quatre ans l’aidante de ses parents atteints de la maladie d’Alzheimer. Cet accompagnement, accompli avec l’hostilité de sa sœur, lui a fait perdre son logement. Elle se retrouve aujourd’hui sans aide pour faire face à la précarité. 

Aidant attitude : Vous avez accompagné vos parents pendant quatre ans. Quel a été votre parcours ?
Catherine Savournin : Je considère qu’il est important de bien vieillir et que les Ehpad fonctionnent comme des mouroirs, aussi lorsque mes parents sont tombés malades, il était évident pour moi de m’occuper d’eux. Mais ma sœur était d’un avis différent. Employée dans un établissement de soins psychiatriques, elle a fait pression pour que mes parents y soient internés. Je me suis alors retrouvée face à une ennemie : insultes, scandales, atteintes physiques… J’ai subi tous les outrages. Et après le décès de mes parents, elle a ouvert un procès pour la succession. Pendant que je vivais auprès de mes parents, ma maison a été sinistrée climatique puis vandalisée.  J’occupe donc la maison parentale mais je vais devoir être jugée pour dédommager ma sœur. Être aidant ne nous donne aucun droit, aucune protection !

Aidant attitude : Vous nous avez contacté parce que vous souhaitiez vous exprimer au sujet du statut des aidants…
Catherine Savournin : Oui ! Il faut que le système change ! Je me retrouve confinée dans une maison sans eau, ni électricité, en conflit avec ma famille parce que j’ai décidé d’accompagner mes parents dans leur fin de vie. J’ai été présente auprès d’eux nuit et jour alors que la maladie d’Alzheimer est particulièrement difficile et que le rôle de l’aidant est très particulier dans ce cas. J’ai cuisiné, jardiné, joué aux échecs, apporté des soins pendant quatre ans et aujourd’hui, personne ne m’aide. Ni les assurances, ni les politiques, ni la loi ! Il n’y a aucune structure qui aide et protège les aidants. Je suis en demande de reconnaissance, de justice et d’équité.

Propos recueillis par Sandrine Youknovski

2 commentaires

  1. david 8 novembre 2022 à 23 h 13 min - Reply

    Renée je témoigne également pour vous car nous sommes dans le même registre ,
    personnellement pas aussi loin que vous mais votre témoignage donc me laisse une angoisse donc
    profonde recherchant justement une protection juridique pour le aidants et non les aidés lesquels ont
    la leur et c’est tr!ès bien selon les liens familiaux cela peut apporter problèmes .
    personnellement venant de vivre des jours difficiles avec un frère donc aucun soucis pour sa mère dont je m’occupe et vis avec elle a fait qu’aucune visite et aucun courrier ne fut adressé laissant pour mort ce dernier et me laissant devoir de lui écrire pour avoir t race de lui jusqu’a son extrait de naissance !
    pour savoir si sur les 4 ans passé ce dernier est encore en vie certains droits existe pour enterréer une personne sans famille .
    Ce dernier n’étant pas d’accord non plus avec ma façon de l’aider , considérant presque ma présence chez elle comme une raison de profit ne comprenant pas son état elle est dans le déni total le refus de vivre donc abandon d’elle même et entassement d’objet soit syndrome Diogène connu chez souvent des personnes âgées soit en déclin cognitif ou en démence pathologique relevant de la psychiatrie
    de plus mes soucis de santé me font devoir de prendre des mesures sociales de protection autre déjà pour moi même et établis un service médical a ma mère laquelle ne veut se faire soigner .
    comme vous suite a un désaccord entre nous sur une visite au domicile de ma mère non annoncé
    avec un tambourinage sur la porte pendant plusieurs secondes laissant penser a l’arrivée du GIGN !
    ont un peu mis le feu aux poudre et mon frère c’est pris violemment a moi calmement assis dans un fauteuil
    se dernier voulant me tordre le cou et m’assenant de coups de poings dans les bras !
    ici que faire ensuite ce dernier ira aux services sociaux dénonçant mon aide comme étant maltraitante
    ou m’obligeant pour ne pas être a nouveau pris a parti donc physiquement de m’absenter et donc ce dernie pourra faire ce qu’il veut constatant que la maman ne comprend plus bien et oublie dans les 5 minutes ce qui vient d’être dit ou fait ceci peut laisser la porte ouverte a un comportement a risque pour elle
    je me dois donc de rester et résister sans répliquer aux agressions possible de mon frère si ce dernier revient donc comme il fut venu ! espérons le dans les 4ans supplémentaire cela laissera le temps ! de réfléchir
    sinon tout aussi peut être vu en dehors de moi et me portait atteinte sur cette aide par la suite
    via tribunal mais encore ici rien n’est fait pour assurer une protection physique et juridique des aidants lesquels peuvent tout perdre donc leur travail sur les plus d e 4 années d’aides a un proche si salarié
    ok des aides possibles si entrepreneur rien ! de plus la situation de vivre chez ma mère met en
    consommateur avant l’heure d’une part d’héritage et les objets donc contenus chez elle a moi cela fait 4 ans donc appartenant a son bien car ceci est en commun non reconnus je risque donc de tout perdre
    si je place ma man le frère mettra tout en œuvre pour me faire payer les frais sur la succession d’autant plus que la perte de revenus engendré par l’aide apporte cela ne me sera pas comptabilisé sur une part d’héritage car relevant du tribunal et laissé pour le cas par cas et non d’un droit de jurisprudence
    D’autre part si rémunéré sur un cesu par le biais de ma mère ceci pourra ouvrir un contrôle judiciaire pour
    établir que le contrat a bien été voulu et rédigé par la main de ma mère en vue de voir si par hasard je
    n’effectuerai pas par la un détournement ou captation d’héritage avant l’heure car pour ce denie ce qui compte sont les disposition que maman pourrait prendre ou l’inciter a en prendre la ici contre ceci
    rien n’est fait pour protéger l’aidant des troubles familiaux visant a détourner des biens de l’aidé
    je vous r ejoins donc totalement a cet effet visiblement pas de sujets a cet effet chez des avocats ou des notaires permettant aux aidant familiaux ayant quitté leur travail ayant eu des soucis d e santé , et s’étant faut agresser par leur famille et ou des démarches juridico- administratives abusives mettant l’aidant en état de maltraitance ! la dénonciation étant facile a présent par quiconque l’estime ou le déclare aux services sociaux donc pourquoi pas la famille si dissension entre fratrie ?
    j’espère pour vous que tout rentrera en ordre et vous permettra de retrouver un équilibre dans votre vie .
    bien amicalement

  2. cyre 20 mai 2023 à 12 h 30 min - Reply

    Bonjour,
    Etre aidant de parents ayant des troubles de la mémoire non reconnus, puis reconnus est très dangereux pour l’aidant. Du fait que l’entourage ne le reconnaît pas. Aujourd’hui, je suis signalée comme maltraitante et violente auprès d’un procureur par les hautes instances, sans fondement. Je suis détruite.

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