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Il est important d’être entouré et de se faire aider en tant qu’aidant.

Quand on aide une personne dépendante, il est important de bien s’entourer, et de pouvoir bénéficier de conseils prodigués par des professionnels.

Vouloir tout gérer soi-même sans aide peut constituer à terme un danger pour l’aidant et l’aidé.

Décider de se faire aider, se faire aider, et accepter cette aide nécessitent une prise de recul souvent difficile à intégrer pour les aidants qui ont à faire face à l’annonce d’une maladie grave d’un proche. Le temps du cheminement personnel et l’apprentissage de la vie d’aidant peuvent retarder cette démarche.

Au début l’aidant peut penser mieux faire en s’occupant de tout, et en ne laissant personne décider à sa place. Puis la fatigue, les angoisses et le quotidien laissent place à un épuisement néfaste et dévastateur aussi bien pour l’aidant que l’aidé, induisant :
– énervement
– difficulté à bien analyser l’état de l’aidé
– une mauvaise remontée d’informations aux médecins

Parfois l’épuisement peut conduire l’aidant à tomber lui-même malade laissant l’aidé seul.

Se faire aider est vital ! Les aides à l’aidant peuvent intervenir dans quatre domaines, de façon simultanées

ou séparées :
– une aide matérielle journalière finançable par l’APA et à destination de l’aidé (aides ménagères, femmes de ménage, auxiliaires de vie)
– une aide médicale (médecins, aides soignantes, infirmiers, spécialistes)
– un soutien, une écoute (auxiliaires de vie)
– une aide psychologique (psychologues)

L’auxiliaire de vie peut intervenir dans trois champs d’application de l’aide à l’aidant :
– en réalisant les gestes matériels, essentiels, difficiles voir impossibles dans la durée pour l’aidant (toilette, alimentation, surveillance de la prise des médicaments)
– en observant au quotidien minutieusement la personne aidée, de façon à faire remonter à l’aidant et aux médecins un maximum d’informations sur l’évolution de la maladie, et les adaptations à prévoir.
– en accompagnant l’aidant dans la prise de décision; en facilitant l’acceptation de l’aidé face à ces décisions, et aux changements qui pourront intervenir sur sa vie quotidienne; soulager l’aidant face la charge émotionnelle et affective de voir un proche de plus en plus dépendant.

Chaque intervenant peut jouer un rôle capital au quotidien, que ce soit l’auxiliaire de vie, le médecin, l’aide ménagère, ou encore le kinésithérapeute. Plus il y a d’intervenants passant fréquemment au domicile, et moins on peut se sentir vraiment chez soi, c’est pourquoi, il faut bien veiller à ce que l’aidé puisse aussi se retrouver seul, et bénéficie de moments de solitude, de calmes.

En conclusion un aidant bien entouré, sachant accepter de déléguer les tâches qu’il ne se sent pas ou plus capable de faire, pourra se préserver, se rendre plus disponible en terme d’écoute et d’attention vis à vis du proche aidé.

Dans ce cadre la famille peut elle aussi jouer un rôle majeur. Être l’aidant référant parmi une famille de trois enfants solidaires, est bien plus confortable que d’être aidant référent sans frère ni soeur capables de se relayer en fonction des contraintes de chacun.

Apporter de l’amour, du bonheur et de la joie à un proche malade est essentiel pour son confort et son bien être. On ne peut être souriant, attentif, et bienveillant si l’on est soi-même épuisé, psychologiquement à bout et accaparé par les tâches matérielles journalières.

Encore faut-il avoir les moyens, les renseignements, ou tout simplement se placer dans l’acceptation de se faire aider car il s’agit d’un réel investissement pour le mieux être et la santé du couple aidant / aidé !

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