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Quelques conseils pratiques :

Il est important de pouvoir communiquer avec la personne malade.
Voici quelques astuces pour vous aider :

Parlez au malade en vous mettant face à lui, à sa hauteur de façon à capter son regard.
Souriez-lui.

Appelez le par son prénom, touchez-le et établissez le contact des yeux.

Suivant le stade de la maladie, rappelez qui vous êtes et ce que vous faites.

Evitez toute source de distraction et si possible diminuez les bruits ambiants.

Parlez calmement, amicalement, de façon rassurante.

Pour transmettre un message, parlez clairement et distinctement, sans crier, utiliser des phrases courtes.
Evitez les phrases qui vont mélanger plusieurs actions.
Formulez les questions de façon très concrète, de façon que la réponse appelée ne soit que « oui » ou « non ».
Ne dites jamais devant le malade ce que vous ne voulez pas qu’il entende.
Il est préférable de dire les choses que de les cacher, les non-dits sont beaucoup plus mal vécus.

N’oubliez jamais qu’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer n’est ni débile, ni malade mental. C’est une personne intelligente qui a des problèmes de mémoire.

Conseils du professeur François PIETTE de l’hôpital Charles Foix :

Le malade perd progressivement ses capacités intellectuelles, mais il peut ressentir et exprimer des émotions. Il est donc très sensible à son environnement. Le calme et la compréhension apportent au malade un sentiment de sécurité, l’agressivité, lui apporte trouble et agitation.

Vous devez donc être à l’écoute pour prévenir les incidents et anticiper les peurs.
Le malade a besoin de se retrouver dans un cadre de vie stable et familier.

Vous devez donc éviter de repeindre ou réaménager son cadre de vie. Des changements importants risquent de déclencher des crises de panique.
Le malade est souvent désemparé, ne sachant dans quel ordre effectuer une tâche.

Essayez toujours, d’éviter toute situation d’échec.
Ne faites pas à sa place
Simplifiez lui la tâche en la décomposant.
Donnez lui le sentiment d’être utile, en lui confiant de petites occupations domestiques.
Encouragez-le, valorisez ses actions.
Vous devez faire preuve de beaucoup de patience.
Attention, il ne faut pas non-plus surestimer le malade. Il faut fournir une aide juste afin qu’il garde une certaine indépendance et ne perde pas l’envie d’essayer pour lui-même.

Le fait de ne pas comprendre une situation peut déclencher une colère chez le malade.

Vous ne devez jamais répondre à la colère par l’agressivité.
Amenez la personne en colère dans un lieu isolé.
Montrez lui que vous avez perçu son agressivité, ne pas l’ignorer pour ne pas la renforcer.
Restez calme, souriez, manifestez une attitude d’écoute neutre et bienveillante.
Prenez de la distance afin de ne pas vous sentir personnellement agressé.
Vous devez reconnaitre votre propre agressivité et vous interroger sur votre seuil de tolérance. Lorsque ce seuil est atteint, vous devez vous faire aider.
La maladie d’Alzheimer désorganise la personne malade mais aussi tout l’entourage familial.
Le rôle d’aidant entraîne fréquemment un état d’épuisement physique et psychologique se traduisant par de la dépression, de l’anxiété, de la frustration, de l’insomnie, … Il est donc nécessaire de vous faire aider.

Il est fréquent que le malade déambule. L’errance est souvent une réponse à une tension interne, un moyen de calmer l’angoisse (comme lorsque nous faisons les cents pas). C’est aussi le dernier acte d’autonomie du malade. Lorsque le malade déambule, il est aussi possible qu’il recherche un lieu familier :

Il existe des bracelets permettant une géo-localisation de la personne.

Afin de prévenir les fugues :

Assurez-vous que le malade se sente bien là ou il est.
Ne laissez pas en évidence des vêtements d’extérieur, des clés,…
Masquez (avec un rideau par exemple) la porte de sortie du domicile.
Fermez à clé les issues de sortie
Evitez de laisser le malade sans surveillance
Afin de retrouver le malade qui a fugué plus facilement :

Les vêtements du malade :

Glissez dans une de ses poches, une carte avec le nom du malade, l’identification de sa maladie, et les coordonnées pour vous joindre.
Ne gardez pas la maladie sous silence. Si vos voisins et amis sont au courant, ils sauront vous prévenir en cas de problème.
Gardez toujours une photo récente du malade près de vous pour aider aux recherches.

Il arrive que le malade se réveille la nuit et comme il n’a plus la notion du temps, il veux aller travailler ou faire des courses :

N’essayez pas de le raisonner. Il est dans son monde et ne vous comprendra pas. Vous risquez de déclencher de l’agressivité.
Essayez plutôt de détourner son attention. Par exemple, proposez-lui une collation (biscuit, fruit, crème dessert, boisson… suivant ses goûts). Cela permettra, le plus souvent, de lui faire oublier son envie de sortir.

Quelques conseils pour aider le malade à se repérer dans le temps :

Placez à hauteur des yeux une pendule et un calendrier de dimension suffisante pour que le malade puisse le déchiffrer facilement.
Constituez un emploi du temps simple, précisant les heures et les activités de la journée. Affichez-le pour le malade. Il permettra de diminuer l’appréhension du moment suivant.
Rythmez la semaine, par exemple, lundi Kiné, Mercredi Orthophoniste … Il n’est pas nécessaire d’occuper chaque jour, mais deux ou trois jours par semaine permettent de donner des repères.
Réalisez un tableau avec une photo et le prénom de chaque personne que le malade voit régulièrement

Quelques conseils pour la sécurité du malade :

Sécurisez les escaliers en installant des portillons et des rampes (attention, le matériel pour enfant n’est pas adapté, donc dangereux)
Un lit médicalisé (remboursé par la Sécurité Sociale) peut-être nécessaire. Choisissez un « lit-Alzheimer », il se baisse à 10 cm du sol. Il réduit donc le risque de blessure en cas de chute et dissuade le malade de se lever (il est très difficile de se mettre debout de cette hauteur)
Attention aux barrières, elles sont dangereuses si le malade essaie de les enjamber.

Retirez les verrous ou les clés de la salle de bain et des toilettes pour que le malade ne reste pas enfermer à l’intérieur.
N’oubliez jamais qu’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer continue à aimer, à avoir du plaisir pour les choses de la vie, à être ému par l’affection des siens.

Dans le cadre du plan Alzheimer 2008-2012, l’Etat et l’Association France-Alzheimer ont créé la « carte d’information maladie d’Alzheimer ».

Elle est constituée de deux volets, le premier à destination des professionnels de santé, la seconde pour le malade et l’aidant.

Cette carte, le malade doit la porter en permanence sur lui. Elle servira d’identité en cas de fugue, mais aussi d’indicateur en cas d’hospitalisation d’urgence.

Le médecin traitant peut obtenir des cartes vierges, sur simple demande écrite auprès de l’Association France-Alzheimer.

(https://www.francealzheimer.org/pages/association/detailActu.php?id=191)

L’Association France-Alzheimer met à votre disposition de nombreuses brochures pour vous aider. Vous pouvez les télécharger gratuitement à l’adresse suivante :

https://www.francealzheimer.org/pages/association/documentation/doc_telechargeables.php

Ce document a été réalisé avec l’aide du site

France-Alzheimer : https://www.francealzheimer.org

D’un blog anonyme :

https://alzheimer.over-blog.fr

Un commentaire

  1. aurore audoux 15 juin 2012 à 20 h 10 min - Reply

    le malade alzheimer comprend quand on lui parle lentement et doucement ; il comprend quand on lui montre notre affection, notre amour surtout pas quand on vient “faire son ménage” ou bien lire “un gros bouquin” a côté du lit du malade (en EHPAD).

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